Interpellation au Collège communal, en application du ROI du conseil communal de la Ville de Liège – Conseil communal du 26 septembre 2022
Madame l’échevine,
« Communes au bord de la faillite » titrait le Vif du 8 septembre.
Les contraintes qui pèsent sur les finances publiques sont nombreuses. Il y a les éléments structurels comme la problématique des pensions, les multiples reports de charges -le plus souvent du fédéral- vers la Ville (aide sociale, police), l’effet centralité, la sociologie liégeoise compliquée. Il y a aussi les crises conjoncturelles comme la crise sanitaire du Coronavirus, les inondations ou encore l’accueil des réfugiés.
A cette déjà longue liste s’ajoute aujourd’hui la crise énergétique. On constate à la fois une hausse des coûts énergétiques en tant que tels pour la Ville (factures pour chauffer les bâtiments, parc automobile, etc.) mais aussi une forte inflation causée par la montée des prix de l’énergie qui engendre un surcout important des matériaux et chantiers et est à l’origine des indexations des salaires des agents.
D’après une étude de Belfius, la hausse brutale des coûts énergétiques et l’inflation auront des conséquences encore + importantes sur les finances des pouvoirs locaux que la crise du coronavirus.
Cette nouvelle dégradation des finances publiques fait peser des perspectives potentielles peu réjouissantes : investissements postposés ou annulés, augmentation de la fiscalité, licenciements d’agents, … Bref, on est au bout d’un modèle.
Voici mes questions :
- Existe-t-il une 1ère estimation provisoire de l’impact de la crise énergétique sur les finances publiques liégeoises ?
- A court et moyen terme, quelles sont les mesures prises pour faire face à ce choc énergétique ?
- A long terme, au-delà des mesures telle que l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments, comment le Collège appréhende-t-il cette nouvelle dégradation des finances communales ?
Merci d’avance pour vos réponses,
François Pottié, conseiller communal de la Ville de Liège